Foncier rural : le Ministre Moussa SANOGO engage ses parents de Ouaninou à saisir l’opportunité du PRESFOR pour sécuriser leurs terres

Cette fin de semaine marquée par la célébration du Maouloud (la commémoration de la naissance du Prophète Mohamed) a fortement mobilisé à Ferentella (département de Ouaninou, Bafing), les filles et les fils de ce village. Quatre évènements ont suscité cet engouement exceptionnel. La célébration du Maouloud, les obsèques du Cheikh El Hadj Falikou BAMBA, Imam principal de Ferentella, la fête de génération 2025 de ce village et bien évidemment, la conférence sous forme de sensibilisation des acteurs de la chaîne foncière rurale et des populations de Ouaninou en général, que l’AFOR organisait dans le courant de l’après-midi de ce vendredi 5 septembre 2025, sur l’esplanade du centre culturel polyvalent de Ferentella.

Parrain et invité principal, le Ministre Moussa SANOGO a honoré de sa présence cette activité majeure de l’AFOR. Malgré son agenda serré, l’émissaire du gouvernement, par ailleurs Député et Maire de la commune de Touba, est venu engager ses parents de Ouaninou à saisir l’opportunité du PRESFOR (Programme de Renforcement de la Sécurisation Foncière Rurale) pour sécuriser leurs terres. « Le contenu et l’importance de ce programme ne sont plus à démontrer pour notre région. Le Bafing est en effet une vaste étendue agricole dont la sécurisation des terres s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat d’asseoir un climat de paix et de cohésion sociale entre et au sein des communautés dans les zones rurales », a dit le Ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’Etat et des Entreprises Publiques. 

Dans le même élan et insistant particulièrement sur l’importance de cette conférence, qu’il aurait voulu suivre en intégralité n’eût été son agenda contraignant, M. Moussa SANOGO a relevé trois éléments qui justifient à ses yeux, le caractère indispensable du certificat foncier. « Détenir un certificat foncier est gage de crédibilité auprès des établissements financiers. Ils peuvent vous octroyer des prêts pour financer vos activités. Deuxièmement, le certificat foncier ouvre la voie à des relations d’affaires avec des investisseurs ou autres partenaires, qui pourraient louer votre terre en toute sérénité pour des investissements solides. Enfin, le certificat foncier confirme vos droits coutumiers sur vos terres, que vous pourrez céder sans aucun problème à vos ayants-droits », a-t-il expliqué.

Avant de se retirer, le Ministre Moussa SANOGO a félicité son aîné, le Ministre BAMBA Cheick Daniel, pour le choix porté sur sa personne pour conduire cette exaltante mission de salut public au service de la stabilité de notre pays. Il n’a pas manqué de saluer le travail réalisé par son équipe et lui dont les résultats sont perceptibles sur le terrain. 

En retour, le Ministre BAMBA Cheick Daniel a fait savoir à l’assistance, que les résultats probants de l’AFOR, sont aussi à mettre à l’actif du Ministre Moussa SANOGO. Ministre du Budget d’alors, il a contribué au financement de la contrepartie ivoirienne dans le cadre du Projet d’Amélioration et de Mise en Œuvre de la Politique Foncière Rurale de Côte d’Ivoire (PAMOFOR), qui a couvert six régions du pays de 2018 à 2023. Puis, grâce toujours à son implication, la Côte d’Ivoire a obtenu le PRESFOR, qui intervient dans seize régions. 

« Ce programme ne dure que 5 ans, il en reste 4. Si vous hésitez, demain ce sera fini. Pour ne pas vous nourrir de regrets, la solution est entre vos mains. Le pouvoir de décision vous appartient au sein des comités villageois. Partout dans les autres régions concernées par ce programme, les choses avancent. Le Bafing ne doit pas être en reste. Ouaninou ne doit pas trainer les pas », a conseillé le Directeur Général de l’AFOR. 

La teneur de son message est sensiblement le même que celui de ces deux prédécesseurs. M. GLA Bi Abel, le Préfet du département de Ouaninou a orienté son adresse sur la gratuité du certificat foncier. Une aubaine à saisir par ses administrés car dans certaines régions du pays ne bénéficiant pas du PRESFOR, les requérants paient chèrement pour certifier leurs terres.  Il a ensuite invité les cadres à s’investir pleinement dans la sensibilisation des populations. Puis, à assurer le Directeur Général de l’AFOR, que le département de Ouaninou aura un meilleur résultat à l’heure du bilan. 

Conférencier principal de l’AFOR, Dr Kébé KANTE, Responsable de la Programmation et du Suivi-Evaluation, en langue locale, à sensibiliser toutes les populations massivement présentes, à s’approprier toutes les opérations techniques en cours dans le département, pour sécuriser leurs terres. Il leur a présenté l’Opérateur Foncier, qui a des objectifs contractuels, qu’il peut atteindre dans les autres départements si les populations de Ouaninou se montraient réfractaires. 

Ces objectifs dans le Bafing, à juste titre, ont été soulignés par M. BAMBA Drissa, représentant le groupement GEC, Opérateur Foncier recruté et affecté à la région du Bafing. Il s’agit de la certification de 296 664 hectares, la délimitation de 176 villages et la formalisation de 29 666 contrats agraires, en 42 mois à compter du 1er avril 2025. Il a présenté leur plan d’actions et planning de travail, qui passe par une mobilisation conséquente de la main d’œuvre locale. Avec beaucoup de satisfaction, M. BAMBA Drissa a annoncé que la phase pilote d’exécution de leur mission et toutes les activités d’Ingénierie Socio-Foncière (sensibilisation, échanges communautaires pour rassurer toutes les parties) ont été achevées dans tous les villages de Ouaninou. Toute chose qui pourrait augurer d’un succès certain du PRESFOR à Ouaninou. 

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a conclu, le 12 décembre 2023, avec la Banque Mondiale, un accord pour le financement du PRESFOR, sur la période 2024 – 2029.

Ce programme, a pour objectifs, la délivrance de 500 000 certificats fonciers sur une superficie de 5 000 000 ha, la délimitation des territoires de 1 502 villages et la signature de 250 000 contrats agraires, dans seize (16) régions dont les 6 du PAMOFOR soit cinquante-deux (52) départements, deux-cent dix-huit (218) sous-préfectures et 3 353 villages.§