Sécurisation Foncière Rurale : les planteurs d’hévéa sensibilisés sur l’importance de sécuriser leurs exploitations avec le certificat foncier
Soucieuse de voir les droits fonciers coutumiers de ses membres sécurisés, l’Organisation des Planteurs d’Hévéa de Côte d’Ivoire (OPHéCI) a sollicité l’expertise de l’Agence Foncière Rurale (AFOR) pour la tenue d’une séance de formation et de sensibilisation. Cette séance s’est tenue ce mardi 18 novembre 2025 à Abidjan-Cocody.
L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser et former les hévéaculteurs sur les mécanismes de sécurisation foncière rurale et susciter leur intérêt pour l’obtention du certificat foncier, afin de mieux sécuriser leurs exploitations agricoles.
Face aux défis persistants liés à la sécurisation des droits fonciers en milieu rural, l’OPHéCI a souhaité ainsi offrir à ses membres une meilleure compréhension des mécanismes de certification foncière. Une initiative jugée cruciale, alors que moins de 10 % des hévéaculteurs disposent actuellement d’un certificat foncier pour leurs exploitations, un déficit qui freine à la fois les investissements et la transmission formelle du patrimoine agricole.
L’événement, organisé avec l’appui technique de l’Agence Foncière Rurale (AFOR), a enregistré la participation du Ministre BAMBA Cheick Daniel, Directeur Général de l’Institution.
Accompagné d’une équipe de cadres de l’AFOR dont M. KOUAO Narcisse Brou, Conseiller Technique, M. Stéphane LOROUX, Chef du Service de la sensibilisation et de la Formation Initiale et Continue, et Mme Marcelline ABOUA, Chargée de l’immatriculation, le Directeur Général Daniel Cheick BAMBA a rappelé les actions menées par son institution depuis sa création, ainsi que les projets en cours offrant la gratuité du certificat foncier dans certaines zones d’intervention.
Il a encouragé les planteurs à s’inscrire massivement dans le processus de sécurisation foncière rurale, conformément à la loi n°98-750 du 23 décembre 1998.
Le Président du Conseil d’Administration de l’OPHéCI, M. Michel DIBI-KOBLAVI a salué l’engagement de l’AFOR et exprimé son inquiétude face au faible niveau de sécurisation au sein de la filière. « J’avais initié l’opération un planteur d’hévéa, un certificat foncier, mais les coûts étaient trop élevés. Avec l’AFOR, c’est une véritable opportunité. Cette formation nous permettra de comprendre les dispositifs existants, les coûts, les procédures et les projets mis en place » a-t-il affirmé, appelant à une large diffusion des informations reçues.
Au cours des travaux, les formateurs ont rappelé le cadre juridique de la sécurisation foncière rurale et présenté les principaux processus permettant de sécuriser les terres rurales. Il s’agit notamment des procédures classique et systématique de délivrance du certificat foncier, de la contractualisation, de la consolidation des droits concédés et de l’immatriculation.
Les participants ont salué la clarté des explications, la pertinence des exemples et la richesse des échanges, ouvrant la voie à une adhésion au processus de certification foncière dans la filière hévéa.
L’initiative ouvre la voie à une adhésion plus large des hévéaculteurs au processus de certification foncière, un levier déterminant pour la modernisation et la sécurisation des exploitations agricoles en Côte d’Ivoire.